Secours psychologiques aux victimes d’attentats terroristes : Partie 2 : prise en charge des victimes psychiques d’attentats. Création du réseau national des cellules d’urgence médico-psychologique

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2017

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Louis Crocq, « Secours psychologiques aux victimes d’attentats terroristes : Partie 2 : prise en charge des victimes psychiques d’attentats. Création du réseau national des cellules d’urgence médico-psychologique », Perspectives Psy, ID : 10670/1.hrz0a3


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Au lendemain de l’attentat de la station RER Saint-Michel (25 juillet 1995), le Président Jacques Chirac et le Ministre Xavier Emmanuelli chargent le Médecin-Général Louis Crocq de créer le Réseau national des cellules d’urgence médico-psychologique. Ce réseau, défini par décret, couvre les 101 départements du territoire français. Des équipes de psychiatres, de psychologues et d’infirmiers, rattachées aux SAMU, se rendent immédiatement sur les lieux de l’attentat pour procéder au triage et aux premiers soins des « blessés psychiques ». Ces premiers soins reposent sur l’opération de «  defusing », ou déchocage et désamorçage : apaiser, offrir une présence « contenante » (contre les menaces d’effraction et les risques de débordement émotionnel), inciter à la verbalisation du vécu sensoriel, et remettre une fiche explicative sur les symptômes présents et à venir. Pendant la période post-immédiate, les équipes CUMP assurent la surveillance et le suivi des victimes psychiques et leur proposent un «  debriefing » ou bilan psychologique d’événement, opération qui peut être pratiquée en individuel ou en petits groupes. Le debriefing repose plus sur l’expression spontanée des émotions que sur le récit narratif. Le traitement des syndromes psycho-traumatiques peut utiliser diverses approches (psychothérapie de soutien, psychanalyse, contrat cognitivo-comportementaliste, apport pharmacologique, hypnose, relaxation et EMDR), mais incite de toute façon le patient à reconsidérer son expérience traumatique « insensée » pour lui attribuer un sens et la rendre ainsi insérable dans la continuité de l’histoire de vie (méthode cathartique).

Psychological aid to victims of terrorist (part 2)After the attack of the RER station Saint Michel (in July 25th, 1995), President Jacques Chirac and Secretary Xavier Emmanuelli ask the Doctor-general Louis Crocq to create the national medical psychological emergency Network. This network, defined by decree, covers 101 departments of the French territory. Teams of psychiatrists, psychologists and male nurses, connected in emergency medical service, go immediately on the scene of the attack to proceed to the sorting and to the first aid of the “psychic wounded persons “. These first care rest on the operation of “defusing”, and dismantlin : calm, offer a “contenante” presence (against the threats of burglary and the risks of emotional overflowing), incite to the verbalization of the sensory real-life experience, and put back an explanatory index card on the present symptoms and to come. During the post-immediate period, the team CUMP assures the surveillance and the follow-up of the psychic victims and propose them a “debriefing” or a psychological balance sheet of event, operation which can be practised in individual or in small groups. The debriefing rests more on the spontaneous expression of the feelings than on the narrative. The treatment of the psychology traumatic syndromes can use diverse approaches (psychotherapy of support, psychoanalysis, cognitivo-behaviouristic contract, pharmacological contribution, hypnosis, relaxation and EMDR), but incite anyway the patient to reconsider his “insane” traumatic experience to attribute him a sense and return her so integrated in the continuity of the life story (cathartic method).

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