2004
Cairn
Isabelle Rabault-Mazières, « Chemin de fer, croissance suburbaine et migrations de travail : l'exemple parisien au XIXe siècle », Histoire urbaine, ID : 10670/1.ht8fm9
Autour de Paris, malgré le développement laborieux des transports collectifs et en particulier du chemin de fer, on assiste au cours du XIXe siècle à une mobilité croissante des populations. Il n’y a pas de lien mécanique, toutefois, entre croissance démographique et croissance des trafics. D’une part les mobilités de loisirs sont importantes dans certains secteurs, et d’autre part les mobilités de travail varient sensiblement en fonction des paramètres socio-économiques. L’examen des migrations alternantes en 1890 montre qu’elles touchent une part significative des actifs de banlieue à cette date, mais aussi qu’elles concernent surtout les catégories supérieures et les communes dont la vocation résidentielle s’affirme. L’exemple du Parc de Neuilly montre toutefois qu’au sein même des communes résidentielles la mobilité de travail n’est pas le fait dominant mais varie fortement selon les groupes socioprofessionnels.