Peut l'intelligence artificielle faire évoluer nos notions de vérité et de langage ?

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Cette intervention vise à démontrer que certaines des critiques formulées à l’encontre des systèmes de génération artificielle de textes et d’images pourraient en réalité être dirigées vers les concepts que nous utilisons pour discuter de ces systèmes.L’intelligence artificielle constitue la preuve la plus évidente qu’il n'est pas nécessaire de voir pour dessiner ni de savoir lire pour écrire. Est-elle donc l’incarnation du rêve structuraliste dans sa version la plus radicale ? Elle ne connaît que des textes et des images, et cela semble lui suffire : ce qu'elle fait, souvent, fait sens et le fera de plus en plus. Si la machine réussit effectivement à écrire et à dessiner, alors le langage ne serait qu’un jeu d'expressions, la vérité rien de plus qu’un accord entre mots. Il se peut cependant que, au contraire, l’intelligence artificielle soit capable de nous montrer les limites du rêve structuraliste. Qu’est-ce qui distingue l’humain et lui permet de produire « vraiment » du sens ? Comment rendre compte du hardware métaphysique grâce auquel nous savons qu’il y a des référents derrière les noms, des pensées derrière les intentions exprimées linguistiquement, et le monde derrière les signes ?