"Art & extériorité féconde. Joseph Sudek"

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Qu’est-ce que l’extériorité pour l’art ? Une coupure, une séparation introduisant un rapport distant entre un sujet et son objet – entre l’art et le monde, et/ou une condition de possibilité d’un « agir » de l’art dans le monde ? La question de la relation entre art et extériorité est pensée à partir de l’idée d’une extériorité qui serait un fondement, une structure de l’être même de l’art. Mais, pourquoi ce déplacement serait-il éclairant, à la fois pour l’art et pour l’extériorité ? En quoi l’hypothèse selon laquelle l’extériorité serait un caractère d’être de l’art pourrait-elle aider à mieux comprendre le rapport que ce dernier entretient avec le monde ? Ces questions sont d’autant plus importantes qu’à travers la dimension productive et féconde du couple art et extériorité, ce qui est en jeu touche à la dimension existentielle de l’art, d’un art à la fois à la fenêtre du monde, au monde et dans le monde. À partir de la série de photographies réalisées en 1939 par Joseph Sudek de la fenêtre de son atelier, l’idée de seuil interroge l’extériorité. Elle permet de distinguer la simple extériorité donnée d’une extériorité féconde, c’est-à-dire génératrice de sens.

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