Les défis des organisations paysannes au Burundi : Cas du secteur théicole

Résumé Fr

Au Burundi, le programme théicole s'est toujours intéressé aux organisations paysannes, aussi bien dans les grands domaines que dans les petites propriétés individuelles. Mais, cette politique s'est révélée ambiguë et utopique, à plusieurs reprises. À travers une approche socio-historique, cette étude montre que, dans les années 1960 et 1970, l'échec de la politique associative et coopérative résultait des incohérences entre la démarche et les réalités socio-économiques paysannes. La population n'était pas du tout intéressée par le modèle-type d'entreprise collectiviste, tel que proposé par l'État paternaliste et autoritaire. Elle ne souhaitait qu'entretenir de petites parcelles individuelles et dispersées, à l'image de l'ensemble du paysage agraire burundais. Pour le cas de nouvelles structures associatives consécutives à la politique de la libéralisation, elles restent sans assise communautaire, très peu représentatives et encore moins indépendantes. Leur avenir dépendra des capacités de la filière à entreprendre des alternatives innovatrices et participatives, visant la libéralisation et l'appropriation communautaire de l'entreprise.

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