2 décembre 2019
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.4000/map.3378
Réjane Hamus-Vallée et al., « The many faces of digital technology: Birth, life (and death?) of the profession of visual effects supervisor in France », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10.4000/map.3378
Dès les années 1990, les outils numériques apportent des changements fondamentaux dans de nombreux domaines de la fabrication des films (par exemple, l'étalonnage, le montage ou le tournage). Ils ont aussi entrainé la création de nouveaux métiers, comme les directeurs de postproduction ou les superviseurs des effets visuels, en reconfigurant souvent complètement les tâches traditionnellement assignées à d'autres techniciens du cinéma. Cet article se concentre sur le rôle clé du superviseur des effets visuels dans le cinéma français depuis les années 1980 et la révolution des technologies numériques. Les nouveaux outils numériques ont entrainé la standardisation de la profession de superviseur d'effets visuels au tournant du 21ème siècle, d'abord aux États-Unis, puis en France, bien que le superviseur des effets visuels français ait rencontré plus de difficultés que son homologue hollywoodien à s'imposer dans la production de longs métrages. Nous verrons comment la pratique de la profession, entre les années 1980 et 2010, s'est établie dans des contextes de création et d'innovations technologiques complexes. Des années 1980 aux années 2010, comment les superviseurs d'effets visuels ont-ils vécu l'augmentation constante du nombre de nouveaux logiciels et de nouvelles puissances de calcul numérique ? Comment ces outils ont-ils contribué à une meilleure compréhension et à une meilleure visibilité des métiers des effets visuels ? Comment les évolutions techniques, en particulier l’essor de la chaîne numérique, du tournage à la diffusion, obligent-elles les superviseurs à s'adapter et à innover en permanence ?