Alphabétisation et éducation en langues nationales dans les politiques globales de l’éducation au Bénin : valeurs, principes d’actions et stratégies d’acteurs

Fiche du document

Date

21 juin 2013

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1635-3544

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2265-7762

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess



Sujets proches Fr

Scolarisation

Citer ce document

Abdel Rahamane Baba-Moussa, « Alphabétisation et éducation en langues nationales dans les politiques globales de l’éducation au Bénin : valeurs, principes d’actions et stratégies d’acteurs », Cahiers de la recherche sur l'éducation et les savoirs, ID : 10670/1.irilf0


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Dans le processus éducatif, la langue joue un rôle essentiel et constitue une des bases de construction de l’identité des individus. Partant de cela, le présent article aborde la problématique du lien entre langue et éducation au Bénin à travers la place des langues béninoises dans le système scolaire, où prédomine historiquement la langue française, et dans les centres d’alphabétisation des adultes. Une analyse diachronique des politiques éducatives au Bénin depuis l’indépendance, en 1960, interroge la place qu’y occupent l’Alphabétisation et l’éducation en langues nationales (AELN). Elle montre que depuis l’indépendance, les politiques successives prônent des valeurs de souveraineté, d’identité culturelle et de développement (voire de démocratie) et sont favorables au développement de l’AELN. Cependant, les normes d’intervention diffèrent selon la période, alternant une conception « élitiste » privilégiant la « forme scolaire » d’éducation et une approche « holistique » de l’éducation valorisant aussi d’autres formes d’excellence à côté de celle de type scolaire. En définitive, les résultats attendus n’ont pu être atteints puisque : (i) le secteur de l’éducation, victime de « segmentation administrative » est éclaté en quatre ministères peu coordonnés ; (ii) l’AELN, rattachée au ministère de la Culture, peine à être reconnue dans sa dimension éducative ; et (iii) le choix des langues nationales à introduire à l’école est sujet à des tensions ethnolinguistiques.

The language plays an essential part in the educational process and constitutes one of the bases of the construction of individual identities. On that basis, this article addresses the problems of the link between language and education in Benin through the place of the Beninese languages in the school system, where historically the French language prevails, and in the centers of adult literacy. A diachronic analysis of educational policies in Bénin since independence in 1960 questions the place occupied by literacy and adult education in national languages (AELN). It shows that since independence, the successive policies promoted values of sovereignty, cultural identity and development (even democracy) and have been favorable to the development of the AELN. However, the standards of intervention differed according to the period, alternating an “elitist” conception privileging the “school form” of education and a “holistic” approach of education also promoting other forms of excellence besides schooling. Ultimately, the awaited results from these approaches were never reached because (i) the sector of education, victim of “administrative segmentation” is split across four little coordinated ministries; (ii) the AELN, attached to the ministry of culture struggles to have its educational dimension recognized and (iii) the choice of the national languages to introduce at the school is subject to ethnolinguistic tensions.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en