Vieillesse, contrôle social et idéologie sécuritaire : Entre autonomie et dépendance

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2012

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Vie sociale

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Jean-Jacques Amyot, « Vieillesse, contrôle social et idéologie sécuritaire : Entre autonomie et dépendance », Vie sociale, ID : 10670/1.is6j6p


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Les questions d’autonomie et de contrôle social font partie des déterminants majeurs de l’action gérontologique et de ses tentatives de conceptualisation. L’autonomie est sans cesse appelée à la barre pour régler son compte à l’omniprésent « problème de la dépendance » alors que le contrôle, plus discret, mais tout aussi actuel, s’insinue dans la trame de la vie quotidienne des personnes âgées, voire de tous ceux susceptibles de le devenir. L’autonomie, ici valeur refuge, là valeur geôle, se range à toutes les idéologies.En fait, on peut aborder de deux manières essentielles le contrôle social et l’autonomie dans le champ gérontologique. D’abord avec le diktat du bien-vieillir qui prescrit sur un mode fortement impératif tous les comportements et les règles d’hygiène de vie conformes « à votre âge ». Ensuite, en raison de la confusion entre dépendance et perte d’autonomie, cette injonction d’autonomie se métamorphose en une exigence d’abandon de l’autonomie. S’ouvre alors une vaste réflexion sur le droit au choix et au risque au grand âge à partir notamment de l’action gérontologique et des représentations de la vieillesse. Les injonctions du bien-vieillir et la mainmise sur la vie des vieux « pris en charge » montrent combien le contrôle social est présent pour toutes les vieillesses. L’autonomie à tout prix pour les « seniors » et le dessaisissement de l’autonomie des personnes âgées « dépendantes » démontrent à l’envi notre profonde ambivalence autour d’une valeur clef de la modernité.

Ageing, social control and the ideology of securityIn the field of gerontology, two approaches to social control and autonomy have been developed. One is to dictate what good ageing is about and to tell people how to live in conformity with their age. The injunction to be autonomous serves as an ensign to this approach. Another is to make a distinction between loss of autonomy and dependency. This article discusses the dangers of the first approach and the profound ambivalence of the use of the term autonomy often used to justify its exact opposite : the relinquishment of autonomy.

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