2012
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Diego Paredes Goicochea, « Innovation et fondation », HAL-SHS : philosophie, ID : 10670/1.it3zy7
Dans Sur la révolution, Hannah Arendt expose, dès le début du texte, l'authentique souci machiavélien de la fondation d'un corps politique permanent et durable. Selon elle, les révolutions ne sont pas des simples changements, parce qu'elles nous confrontent directement avec le problème du rapport entre commencement et constitution, liberté et permanence de l'espace politique. Dans cet article, je propose que cette analyse qu'Arendt fait des révolutions rectifie une aporie inscrite au coeur même de son propre concept d'action politique : c'est à cause de sa contingence, de son caractère incertain et évasif, que l'action reste condamnée à ne pas trouver les institutions nécessaires pour sa permanence. À la fin du texte, je soutiens que cet échec de l'action peut être surmonté si on préserve le commencement en y retournant afin d'augmenter l'acte initial.