2010
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[VertigO] La revue électronique en sciences de l’environnement ; vol. 10 no. 1 (2010)
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Frédéric Julien, « « L’eau qui atteint la mer est une eau perdue » : Anthropocentrisme et dégradation des écosystèmes aquatiques », [VertigO] La revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10670/1.j0n83s
Une des principales dimensions de la « crise mondiale de l’eau » concerne la dégradation des écosystèmes aquatiques de la planète. Résultant de l’activité humaine, cette dégradation est ultimement autorisée par une éthique qui, ne prenant en compte que les personnes, réduit le statut de l’eau et des écosystèmes aquatiques à celui de ressources à exploiter. De cette importance du rapport de l’Homme à la nature pour la gouvernance de l’eau s’ensuit le besoin de penser ce rapport au-delà de l’anthropocentrisme actuel. Un tel dépassement éthique signifierait pour Homo sapiens l’autolimitation de sa liberté d’action dans la lutte pour l’existence, qu’il est suggéré de fonder sur une révérence pour l’eau en tant que système de support à la vie.