La discographie de Gérard Philipe : une archive révélatrice d'un trait sans doute majeur de ce qu'on appelle sa 'présence’

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2024

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Marie-Madeleine Mervant-Roux, « La discographie de Gérard Philipe : une archive révélatrice d'un trait sans doute majeur de ce qu'on appelle sa 'présence’ », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.j3cn8b


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S’il est légitime de se demander ce qui peut être contemporain chez Gérard Philipe, il convient de ne pas s’appuyer trop rapidement sur la réponse pour tenter de comprendre ce qui lui avait conféré, de son vivant, une dimension mythique. Il existe en effet des aspects de son art à propos desquels on ne se pose même pas la question car, bien qu’appartenant à une époque encore proche de la nôtre, ils ne nous sont plus perceptibles. Approcher l’art de Gérard Philipe en se concentrant sur les deux espaces, certes majeurs, de la scène théâtrale et du cinéma, c’est oublier que le moment où il apparaît et s’épanouit comme comédien, antérieur au règne de ce qu’on appelle désormais sans plus s’interroger «l’audiovisuel», est celui qui voit une généralisation spectaculaire de la radio et le succès technique et commercial du microsillon, dont on imagine de nouveaux développements, artistiques et pédagogiques. Une période brève, une vingtaine d’années seulement, mais intense, que les outils théoriques actuels peinent à appréhender. L’intermédialité, par exemple, une notion élaborée à la fin du XXe siècle pour désigner, en simplifiant beaucoup, les relations entre les différents médias, a spontanément été pensée comme organisée autour de l’image, ce qui ne permet guère de saisir ce qui s’est passé dans les années 1950, marquées – c’est du moins l’hypothèse que j’ai pu formuler – par une tout autre intermédialité, organisée autour du son et plus précisément de la voix parlée, même si la musique et les bruits y jouaient un rôle. Le disque a été un vecteur clé de ce phénomène, un lieu d’inventions interartistiques où le phonique constituait l’élément dominant.

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