Une mère raconte à sa fille son enfance à Nantes à l’époque du Front Populaire et les privations lors de la Seconde Guerre mondiale

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Christine Guibert et al., « Une mère raconte à sa fille son enfance à Nantes à l’époque du Front Populaire et les privations lors de la Seconde Guerre mondiale », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.j95b3j


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L’informatrice, née dans les années 1930, est orpheline, élevée par son oncle et sa tante dans la ville de Nantes. Ils travaillent tous les deux pour la grande usine BN, Biscuiterie Nantaise. La période du Front Populaire dans cette ville ouvrière est particulièrement marquée par des défilés et des grèves. Les conditions de travail à l’usine sont pénibles : travail à la chaîne, au rythme de 48 heures par semaine. En 1937, ils profitent des premiers congés payés en partant à Batz-sur-mer, à 80 km de Nantes. C’est la première fois qu’elle voyagera en train et verra la mer. Après ces bains à la mer, son oncle est touché par la pleurésie et arrêté pendant un an et demi pour cause de maladie, sans salaire. Pendant la Seconde Guerre mondiale, ils sont en zone occupée et souffrent des restrictions au niveau alimentaire. L’informatrice se souvient qu’à 12 ans, elle devait faire 4 km aller et retour pour aller chercher un litre de lait. Dans les écoles, on leur distribuait des biscuits caséinés ainsi que des masques à gaz, pendant une courte période. L’économie se faisait aussi au niveau de l’habillement : par exemple, ils avaient le droit à une paire de chaussure à semelle compensée tous les deux ans. Contrairement à elle, sa sœur qui habitait Paris ne manquait de rien car sa famille d’accueil vendait des savons au marché noir. A Nantes, elle se souvient aussi de la répression et notamment des 50 otages fusillés, qui ont ensuite été sacrés "martyrs nantais de la résistance". En 1943 elle part un an à la campagne pour fuir les bombardements où elle connaît la profusion. En 1944 elle revient à Nantes pour préparer un examen pour le collège technique et assiste à un bombardement par les Américains, qui a des conséquences désastreuses. Son oncle est fait prisonnier de guerre pendant 4 ans et travaille dans une usine en Allemagne. Elle raconte son choc après la guerre lors de la découverte des atrocités de la déportation.

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