Gall and wormwood’ – The Compositors’ Chronicle (1840–43) as Collaborative Journal « Fiel et aigreur » — The Compositors’ Chronicle (1840-1843), un journal collaboratif En Fr

Fiche du document

Date

1 avril 2022

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes

Licences

http://creativecommons.org/licenses/by-nc/ , info:eu-repo/semantics/OpenAccess



Citer ce document

Françoise Baillet, « « Fiel et aigreur » — The Compositors’ Chronicle (1840-1843), un journal collaboratif », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.jdvvbs


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

Printed and published by the London Union of Compositors, an organisation founded in 1834 to defend the interests of print workers, The Compositors’ Chronicle was launched in September 1840 as a monthly and existed for three years. Its main object was to protect printers from their masters’ ‘misconduct and tyranny’: ‘To these petty tyrants, the Chronicle will be gall and wormwood; and, by occasionally giving them a friendly hint, we shall endeavour to make them more considerate rulers, if not better men’ (‘Address’). This paper investigates the Chronicle as a cooperative medium seeking to support and sustain the development of a shared professional trade identity. It provides three successive highlights on different fields and modes of expression used in the Chronicle, paying attention to the connectedness of printers, within and outside the editorial structure of the journal. The Chronicle is first considered in its attempt to unite typesetters and pressmen across Britain in the fight against perceived threats to their working conditions and status. However, and beyond immediate trade interests, wider ideological networks also nourished the journal. Like many early Victorian trade societies, the London Union of Compositors was strongly influenced by the various movements ‘for the improvement of the moral and social condition of the working classes’ and in the pages of the Chronicle, utilitarian connections were apparent, in particular through the journal’s treatment of social subjects. Finally, the collaborative columns of the Chronicle were also instrumental in the creation of a distinct trade identity. At a time when many print workers remained outside the scope of British citizenship, Thompson’s journal offered them a space in which their literacy, sociability and respectability could be showcased through a virtual and actual community.

Imprimé et publié par la London Union of Compositors, syndicat des ouvriers de presse fondé en 1834, The Compositors’ Chronicle (1840-1843) a été en circulation pendant trois ans, au rythme d’un numéro par mois. Son objectif était de défendre les imprimeurs des excès de patrons quelquefois tyranniques : « Pour ces piètres tyrans, le Chronicle ne sera que fiel et aigreur; et si d’aventure il leur adresse quelque signe amical, ce sera pour mieux les éduquer, pour faire d’eux des dirigeants plus attentifs, voire même des hommes meilleurs » (« Address »). Cet article s’intéresse au Chronicle en tant qu’outil collaboratif visant à soutenir et à favoriser le développement d’une identité professionnelle commune. Il met en lumière trois domaines dans lesquels s’expriment ces échanges, s’intéressant en particulier aux réseaux à l’œuvre dans l’imprimerie, au sein même comme en dehors de l’équipe éditoriale du magazine. Le Chronicle est ainsi tout d’abord envisagé comme vecteur d’union entre compositeurs et typographes à une époque où statut et conditions de travail sont perçus comme menacés. Pour autant, et par-delà les questions syndicales immédiates, le magazine s’appuie sur un véritable maillage idéologique. À l’instar de nombreuses structures ouvrières du début de l’ère victorienne, la London Union of Compositors s’inscrit dans une perspective utilitariste visant à « améliorer la condition morale et sociale des classes laborieuses ». Dans les pages du Chronicle, cet engagement se traduit notamment par un traitement spécifique des questions sociales. Mais c’est également un espace d’expression littéraire que le Chronicle offre à ses collaborateurs. À l’heure où nombre d’entre eux demeurent exclus de la citoyenneté, le magazine constitue un cadre dans lequel la culture des ouvriers imprimeurs fait d’eux des membres à part entière de la société britannique, les rattachant à une communauté professionnelle réelle autant que virtuelle.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en