2013
Cairn
Serge G. Raymond, « Mythe et réalité du psychologue de service public », Bulletin de psychologie, ID : 10670/1.jf2ek8
Sur l’affirmation de l’existence d’un lien d’inter-attraction entre service public et psychologie publique, et, par le fait même, de ce qui ressemble à une aporie, cet article développe le projet de mise en place d’une politique visant à prendre en considération le « corps psychique » des phénoménologues, comme pendant du corps social, et à libérer ce corps social des contraintes exercées, sur lui, par le corps physique et ses appareillages. Les collèges de psychologues en sont les supports les plus prometteurs, capables de montrer que les logiques, rendant compte de la santé somatique ne sont pas compatibles avec celles relatives à la santé mentale, au risque de modifier les orientations soignantes des équipes dans les deux champs des « soins » évoqués. Les instances « médicales » résistent, mais les administrations paraissent sensibles à ces propositions.Ces collèges, authentiques centres interprétatifs, ont pour mission de déplacer les enjeux dont la maladie est le centre, et de proposer un rééquilibrage entre croyance d’hier et science d’aujourd’hui, entre psychologie sentimentale et psychologie expérimentale, voire entre démocratie du doute et oligarchie des certitudes.