L’agriculture urbaine en Afrique, entre représentations des citadins et action publique : y a-t-il congruence entre nature vécue et nature agie ?

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13 juin 2018

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Amélie Robert et al., « L’agriculture urbaine en Afrique, entre représentations des citadins et action publique : y a-t-il congruence entre nature vécue et nature agie ? », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.jffgy4


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En France et plus largement en Europe, comme au Portugal, on assiste aujourd’hui à un véritable « boom de l’agriculture urbaine », selon le titre d’un article paru dans CNRS Le Journal : les citadins sont en demande de cette nature « nourricière » et l’intérêt des collectivités publiques apparaît grandissant. On peut alors parler d’une congruence entre « nature vécue » et « nature agie », entre les représentations, les souhaits des citadins et les actions et stratégies des décideurs. Mais est-il de même partout ? En l’occurrence, l’agriculture urbaine jouit-elle toujours d’une vision positive ? Y a-t-il à son sujet une concordance des points de vue ? N’y a-t-il pas à l’inverse de possibles désaccords, des hiatus entre citadins et décideurs ? Nos recherches, conduites dans le cadre d’un projet financé par le Réseau national des MSH, se sont focalisées sur Ouagadougou (Burkina Faso). Nous y avons mené des observations in situ, des entretiens auprès d’agriculteurs et de décideurs, complétés par une analyse de documents dont le Schéma directeur d’Aménagement horizon 2025. Dans la capitale du Burkina Faso, l’agriculture urbaine et péri-urbaine a connu une très forte progression de ses surfaces (+ 255 % en 13 ans) ; elle occupe une place croissante dans le quotidien d’une part non négligeable des urbains – et pas seulement des plus pauvres – mais aussi dans l’approvisionnement de la ville. Cette nature « nourricière » est ainsi plébiscitée par les citadins. Pourtant, elle se heurte à des difficultés, notamment à une quasi-interdiction. En effet, elle ne fait actuellement pas partie des choix officiellement possibles pour l’aménagement urbain : comme dans d’autres pays africains, au Burkina Faso, « le béton figure la modernité » (Diop Guèye et al., 2009) et l’agriculture n’est pas considérée comme une activité urbaine. Les autorités ouagalaises dénoncent alors les inconvénients de cette agriculture (pollutions, nuisances). Mais leur attitude apparaît ambiguë : elles condamnent cette dernière mais tout en la tolérant et, plus encore, elles sont même à l’origine de la création d’un site maraîcher, celui de Kossodo, certes au succès limité. Dans cette communication, nous présenterons les deux points de vue, ceux des agriculteurs et ceux des décideurs.

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