Histoire de la représentation du geste. Une question de mesure

Fiche du document

Date

2021

Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes



Citer ce document

Dominique Boutet et al., « Histoire de la représentation du geste. Une question de mesure », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.jkoyko


Métriques


Partage / Export

Résumé En

Il est difficile de tracer une histoire linéaire de la représentation et de la notation des gestes. Les approches s’entrecroisent tout autant que les techniques diffèrent, sans parler des différents modes de représentation - dessins et croquis, peinture, sculpture, photographie et cinéma. Malgré une histoire en kaléidoscope, deux motifs émergent : la représentation et la mesure. La représentation et la mesure cherchent toutes les deux à rendre compte de la réalité. À quoi bon mesurer si l’on peut représenter la réalité ? L’inverse est tout aussi vrai.À côté de cette tension vis-à-vis de la réalité que ces deux termes provoquent, il n’en demeure pas moins vrai que tout système de notation doit prendre la mesure de la réalité qu’il convient de retenir et par là-même de celle que l’on peut mettre de côté. Un système de notation opère donc un choix qui doit lui aussi être mesurable afin de connaître la part oubliée de la réalité. La mesure de ce choix est parfois absente des systèmes de notation pour lesquels, souvent, seule compte la détermination de l’unité de mesure ou, à défaut, de la catégorisation.Qu’en est-il pour la représentation ? Elle effectue également un choix dans la réalité. On ne saurait représenter toute la réalité. La différence avec la mesure est importante sur ce point : un mode de représentation n’a pas à justifier ce qu’elle laisse de côté. Le problème survient quand la notation prend sa base à partir d’une représentation et non sur la réalité. C’est précisément ce qui s’est passé pour la gestualité. Les systèmes de notation qui ont émergé au XVIIe siècle sont fondés sur des systèmes de représentation statiques qui laissent de côté le mouvement et ce jusqu’à la fin du XIXe siècle.Nous développerons successivement quatre catégories par lesquelles représentation et mesure s’entrecroisent en tissant des rapports de non recoupement, de condition et d’arrimage l’un à l’autre. Dans un premier temps, nous verrons les modalités de représentation du corps ou des gestes sans qu’il n’y ait de mesure. L’image à elle seule évoque les gestes, les postures et le corps. Plusieurs modes de représentation existent. Toutefois ils butent tous sur la représentation des mouvements du corps.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en