C'est, c'est quand. Définir dans les Grammaires du XVIe et dans l'oral contemporain

Fiche du document

Date

1 juillet 2019

Discipline
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes




Citer ce document

Mylène Blasco et al., « C'est, c'est quand. Définir dans les Grammaires du XVIe et dans l'oral contemporain », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.jkqxsi


Métriques


Partage / Export

Résumé En

En 1572, paraît la Grammaire françoyse de Pierre de la Ramée. L’ouvrage est plus qu’une simple réédition de la Gramere de 1562. Le texte a fait l’objet d’une révision qui touche aussi bien le fond (le discours sur la langue) que la forme (organisation de l’ouvrage, mise en page et style de l’auteur). Un trait reflète ce travail de réécriture : l’analyse et l’usage des constructions en c’est. Peut-on mettre en rapport l’évolution des emplois écrits observée entre 1562 et 1572 et les déclarations de Ramus en faveur de l’usage et de la langue telle qu’elle se parle ? Est-ce cette dernière – du moins la manière dont il se la représente – qu’il cherche à reproduire dans sa grammaire ?Pour comprendre la position de Ramus, nous proposons de comparer les emplois des constructions du type SN1 c’est SN2 et SN1 c’est quand dans des contextes définitionnels dans un corpus écrit du 16e siècle, les grammaires françaises de la Renaissance, et dans un corpus de français parlé :(1) Demipose cest une distinction de sentence imparfaicte (Ramus 1572, p. 206)(2) pour moi l'amour c'est un sentiment qu'on ne contrôle pas (Philosophèmes- Amour)Les études sur les constructions en c’est ont suscité des travaux nombreux dans différents domaines, de l’écrit littéraire (Pagani-Naudet 2005, Rouquier 2007, Montagne & Pagani-Naudet 2010) au français parlé (Blasco 1999, Auger 1997, Benninger 2014 et 2016, Blasco & Cappeau 2017). Ces constructions soulèvent des interrogations sur le statut du pronom c’ (sa valeur référentielle, notamment lorsqu’il entre en concurrence avec il impersonnel), sur le caractère segmenté de l’énoncé (le détachement d’un SN et la nécessaire redondance syntaxique avec le pronom), sur les phénomènes d’accord (alternance entre c’est / et ce sont, voir Carlier 2004 et 2005). Nous ne reviendrons pas sur ces questions. Nous chercherons en revanche à vérifier si les recherches menées sur l’oral contemporain permettent de comprendre la démarche linguistique de Ramus et de progresser sur la connaissance de langue du 16e siècle.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en