Les Haratin entre la Baraka des esclaves par Bilâl (sud du Maroc) et la science coranique (sud de la Mauritanie)

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2020

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Jean Schmitz, « Les Haratin entre la Baraka des esclaves par Bilâl (sud du Maroc) et la science coranique (sud de la Mauritanie) », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.jld5ex


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Cet article envisage les haratin non en tant que groupe isolé mais dans leur position relative à celui des abid ou descendants d'esclaves. La comparaison du sud du Maroc et de la Mauritanie, qui fait l'originalité de l'enquête, met en lumière l'inversion de la position des deux groupes dans ces deux espaces. Au sud du Maroc, les descendants d'esclaves noirs bénéficient d'une considération supérieure à celle des haratin souvent de teint plus clair. Quatre ethnographies montrent que la fierté d'être esclave et noir comme Bilâl contraste avec l'impureté soupçonnée de l'ascendance des haratin véhiculant le sang des Chrétiens ou celui des Juifs. À l'inverse, en Mauritanie, hartani est devenu un euphémisme pour " esclave ", catégorie taboue par excellence car synonyme de kuffâr les " Noirs " ciblés par le jihad du XIXe siècle. Là, c'est l'apprentissage coranique donnant accès à l'islam qui est le gage de la liberté, la véritable " pureté ".

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