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Jean-Philippe Bras et al., « Légitimité et révolution en Tunisie : les leçons tunisiennes de la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10.4000/remmm.9573
Après le départ du président Ben Ali du pouvoir le 14 janvier 2011, sous la pression des mouvements populaires de protestation, les différents acteurs impliqués dans le processus révolutionnaire tunisien ont opté pour l’écriture d’une nouvelle Constitution et l’élection d’une Assemblée nationale constituante. Dans ce scénario impliquant la rédaction d’une loi électorale, la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique (HIROR) a joué fondamental dans l’élaboration du cadre juridico-politique initial de la Tunisie Post-Ben Ali. S’intéresser à l’HIROR permet de comprendre la manière dont la Tunisie est passée du « moment révolutionnaire » où le « peuple évènement » tente d’exercer sa souveraineté de façon directe dans une forme d’autogouvernement au moment d’institutionnalisation du changement politique par des autorités qui exercent leur pouvoir au nom du peuple. Dans le même temps, l’action de l’HIROR s’est inscrite dans un scénario instable marqué par la fluidité du processus révolutionnaire tunisien qui a contribué à affaiblir la légitimité bricolée dont elle était le porteur.