Strauss face aux deux infinis modernes

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2016

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Yves Couture, « Strauss face aux deux infinis modernes », Archives de Philosophie, ID : 10670/1.jzd82d


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Strauss mobilise deux conceptions distinctes de la modernité. La première y voit le résultat d’un éloignement du droit naturel classique. Propre à l’Occident, cet éloignement trouverait sa forme achevée dans l’historicisme de Nietzsche et de Heidegger. La seconde, explicitée par A. Bloom ou P. Manent, associe la modernité à l’avènement de la démocratie, c’est-à-dire à ce que les Grecs voyaient comme une possibilité politique naturelle. Aboutissement d’une histoire singulière ou fait naturel, la modernité apparaît toutefois comme une forme d’illimitation du désir, sous la figure des philosophies de la volonté ou sous la figure de la libération démocratique du sensible.

Strauss on Modernity’s Two InfinitiesTwo conceptions of modernity can be found in Strauss’ works. One sees the rise of the modern world in terms of its increasing distance from classical natural right. This process finds its most cohesive expression in the historicism of Nietzsche and Heidegger. Even more explicit in the works of students of Strauss such as A. Bloom and P. Manent, the second conception associates modernity with the rise of democracy conceived, since the Greeks, as a natural political possibility. But whether understood as the result of a specific history or as a natural fact, Strauss consistently views modernity as an expression of unlimited human desire, one that takes the form of either a philosophy of the will or a democratic emancipation of sensibility.

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