28 novembre 2016
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Fabrice Le Corguillé, « Identité et hybridité dans les autobiographies amérindiennes des XVIIIe et XIXe siècles », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.k9qp51
Dès le XVIIIe siècle, des Amérindiens ont raconté leur vie en s'appropriant les codes sémiotiques de la société dominante anglo-américaine blanche : l'anglais, l'écriture alphabétique, la production de textes destinés à être lus.Teintées d'une hybridité générique mêlant, souvent de manière subversive, des pratiques narratives, rhétoriques et discursives issues des mondes amérindien et anglo-américain, ces autobiographies donnent à lire pourquoi et comment leurs auteurs ont abordé le thème ambivalent de l'hybridité socio-culturelle et identitaire dans le contexte tendu de la colonisation.Dans une étude en trois parties (se présenter, se raconter, se recomposer), nous montrerons comment et pourquoi des Amérindiens ont fait le choix de s'exprimer dans des textes autobiogaphiques écrits en anglais. Nous analyseronscomment le fond et la forme interagissent pour créer une « performance » narrative, une poét(h)ique de la créolisation, de laquelle émerge une identité stylistique et conjonctive valorisante à travers les textes de cinq auteurs : les textes du Mohegan Samson Occom (1765 et 1768), les deux récits du Pequot William Apess (A Son of the Forest de 1829 et 1831, « The Experience of the Missionary » de 1833), Life Among the Piutes de la Paiute Sarah Winnemucca Hopkins (1883), History of the Ottawa and Chippewa Indians of Michigan de l'Ottawa Andrew Blackbird (1887), The Middle Five: Indian Boys at School de l'Omaha Francis La Flesche (1900).