27 octobre 2023
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Pierre-Yves Kirschleger, « De la ville des morts au cimetière durable », Publications de l’École française de Rome, ID : 10670/1.kavh0x
Parmi les nombreuses mutations qui accompagnent les « transitions funéraires », il en est une qui est peut-être passée inaperçue, celle de l’écologie. Les cimetières ne sont pas immuables : ils vivent, meurent ou se transforment ; ils sont le produit et le reflet de leur époque. La « transition funéraire moderne » de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle a donné naissance à la « ville des morts » : dans ce nouveau cimetière-ville, quelle place est donnée à la nature, et comment a-t-elle évolué ? Le modèle français semble aujourd’hui remis en cause par les enjeux environnementaux : si la « ville des morts » a correspondu au siècle de l’urbanisation et de la voiture, le jardin et sa version plus vaste du parc funéraire sont peut-être le nouveau visage des cimetières au temps du « siècle vert ».