26 juillet 2018
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Marc Perrin, « La violence et la beauté, dans les œuvres de Yukio Mishima, Le Pavillon d'or et Jean Giono, Un roi sans divertissement », DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.kjxlzi
Si la beauté est le sujet principal des deux romans, la violence en est également un élément indissociable. Bien qu'elles paraissent éloignées, ces deux notions sont en réalité couramment associées. Ainsi les deux héros, Langlois dans Un roi sans divertissement et Mizoguchi pour Le Pavillon d'or, tentent de maîtriser les tumultes que créent en eux ces deux forces. En effet, les deux personnages font face à une angoisse existentielle, suscitée par l'idée de la mort ou par la solitude. Pour remédier à leur mal-être, ils tentent grâce à la contemplation du beau de se sentir vivants à travers lui. Mais l'excitation de leur sens esthétique les amène à perdre tout forme de morale. Dès lors, pour trouver la joie, ils sont capables de tout ; même commettre le mal. Ils basculent alors irrémédiablement dans la violence. Mais l'honneur est-il tout à fait perdu ? Les relations troublantes des motifs qui parcourent ces œuvres justifient une étude comparée des deux romans dans la perspective de découvrir un éventuel message commun.