« Job, Meursault, Clamence – Les guillemets de l’innocence et de la culpabilité dans la Théorie Mimétique de René Girard »

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2018

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Charles Ramond, « « Job, Meursault, Clamence – Les guillemets de l’innocence et de la culpabilité dans la Théorie Mimétique de René Girard » », HAL-SHS : philosophie, ID : 10.4000/carnets.2412


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Résumé En Fr

Mimetic Theory distinguishes accusation and guilt. Oedipus is « accused » of having killed hisfather and committed incest with his mother; it does not mean that he is « guilty ». In theGospels, a woman is « accused » of adultery; but by declaring « that he who has never sin cast thefirst stone », Christ makes it clear that this woman is no more « guilty » than those who accuseher. All the Mimetic Theory can then be summarized as a question of quotation marks. When oneremoves the quotation marks from the word « guilty », when one so speaks of « guilty withoutquotation marks », one creates victims that one is about to persecute. This article highlights theimportance of quotation marks in Girard's analysis of the Book of Job, and the two novels byCamus L’Étranger and La Chute. All of this lead to a question addressed to Mimetic Theory: If« guilty » must always be written in quotation marks, should it not be the same for « innocent »?

La Théorie Mimétique distingue accusation et culpabilité. Œdipe est « accusé » d’avoir tué sonpère et commis l’inceste avec sa mère ; cela ne signifie pas qu’il est « coupable ». Dans lesÉvangiles, une femme est « accusée » d’adultère ; mais en déclarant « que celui qui n’a jamaispéché jette la première pierre », le Christ fait comprendre que la femme n’est pas plus« coupable » que ceux qui l’accusent. Toute la théorie mimétique peut donc se résumer à uneaffaire de guillemets. Lorsque l’on enlève les guillemets au mot « coupable », lorsqu’on parledonc de « coupables sans guillemets », on crée des victimes que l’on s’apprête à persécuter. Cetarticle met en évidence l’importance des guillemets dans les analyses par Girard du Livre de Job, etdes deux romans de Camus L’Étranger et La Chute. Ces analyses débouchent sur une questionadressée à la Théorie Mimétique : si « coupable » doit être toujours écrit entre guillemets, nedoit-il pas en aller de même pour « innocent » ?

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