Regards croisés sur la pertinence des arts oratoires anciens pour un humanisme de la parole

Résumé Fr En

La rhétorique est l’ organon du politique. La démocratie lui est indissociablement liée, au sens où elle transpose les antagonismes, les conflits et les dissensus sur le terrain du symbolique, c’est-à-dire sur le terrain de l’affrontement verbal. Elle bénéficie, depuis une quinzaine d’années d’un retour en grâce dans le monde de la recherche et auprès du grand public qui interroge. La « force de la parole » fascine notre époque. En croisant ici le regard de l’historien de la rhétorique et du sociologue, il s’agit d’esquisser ici quelques pistes de réflexion pour en comprendre les ressorts et mesurer en quoi nous avons intérêt à renouer avec l’héritage des savoirs des arts oratoires.

Rhetoric is the organon of politics. Democracy is inseparably linked to it, in the sense that it transposes antagonisms, conflicts and dissensus on the terrain of the symbolic, that is to say on the terrain of verbal confrontation. But it has benefited, for the past fifteen years, from a return to favor in the world of research and with the general public who questions. The “power of speech” fascinates our time. By crossing here the gaze of the historian of rhetoric and the sociologist, it is a question of sketching here some lines of thought to understand the springs and measure in what it is in our interest to reconnect with the heritage of the knowledge of the oratory arts.