Relation

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2018

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Résumé 0

Par-delà les déclinaisons disciplinaires dont il va faire l'objet, le concept de relation a ceci de particulier qu'il met en jeu une conception générale de l'être humain. La relation soulève toujours la question de l'humain ou plutôt du point de vue sur l'humain et sur ce qui le constitue tout à la fois comme sujet de pensée et d'action et comme objet des sciences humaines. Deux anthropologies générales de l'humain peuvent ainsi être esquissées. L'anthropologie moderne, individualiste ou singulariste, appréhende les relations à partir des individus qui s'y engagent, les soutiennent ou au contraire les délaissent. Au sein d'une telle anthropologie, les relations externes, contingentes et a posteriori, qui relient les êtres humains ne transforment guère leur identité intrinsèque. Ceux-ci étant d'abord et avant tout des êtres singuliers, monadiques et idiosyncrasiques, leur « entrée en relation », somme toute superficielle et située, ne peut les ébranler que de manière provisoire. À l'opposé d'une telle conception, une autre anthropologie générale, que l'on pourrait qualifier de relationniste, définit l'être humain comme étant constitué de manière intrinsèque par les relations sociales dont sa nature même dépend. Loin d'être une entité substantielle, un substrat privé ou une pure conscience, l'individu est une unité relationnelle qui se construit de manière indirecte, via les structures sociales, les pratiques culturelles et les accordages affectifs, qui lui donnent le sens de sa place dans le monde physique et social.

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