Schizophrénie au cinéma : représentations et actions de déstigmatisation : Résultats d’une enquête nationale auprès des internes en psychiatrie et des psychiatres français

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2017

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Sophie Cervello et al., « Schizophrénie au cinéma : représentations et actions de déstigmatisation : Résultats d’une enquête nationale auprès des internes en psychiatrie et des psychiatres français », L'information psychiatrique, ID : 10670/1.kwgjnk


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Introduction La stigmatisation des personnes atteintes de schizophrénie reste importante dans notre société, et elle est en partie liée aux représentations véhiculées par le cinéma. Nous avons questionné des internes en psychiatrie et des psychiatres français sur leur perception des représentations cinématographiques de la schizophrénie et sur différents types d’actions fondées sur le ciné-débat. Méthode Une enquête descriptive observationnelle transversale a été réalisée entre juillet et octobre 2016 par auto-questionnaire et a permis de recueillir 246 réponses. Résultats L’échantillon interrogé regroupait plutôt de jeunes professionnels cinéphiles : 39,02 % avaient l’impression que la schizophrénie était évoquée dans au moins un film par an, et pour 24,39 % elle l’était plus fréquemment. Le thriller, le drame et le film d’épouvante étaient les genres les plus cités. Pour plus de 80 % des répondants elle était souvent associée à la violence et l’imprévisibilité et/ou confondue avec un trouble dissociatif de l’identité. Des films entretenant cette dernière confusion comme Shutter Island, Black Swan ou Fight club étaient très populaires. Un visionnage d’extraits isolait des scènes de Clean, shaven et Pi comme très réalistes. Le ciné-débat auprès du grand public animé par des professionnels était largement reconnu comme utile, et l’utilisation d’extraits de films de fiction dans l’enseignement intéressait pour illustrer et dynamiser l’enseignement, ou discuter de la stigmatisation. Discussion Malgré une perception majoritairement négative des représentations cinématographiques de la schizophrénie, certaines scènes très réalistes pourraient être un support pertinent d’enseignement, sur le modèle de la cinemeducation. Le modèle du ciné-débat est appelé à se développer.

Esquizofrenia en el cine: representaciones y acciones de desestigmatización: Resultados de una encuesta nacional dirigida a médicos internos en psiquiatría y psiquiatras franceses Introduction Stigmatization of people suffering from schizophrenia remains considerable. Information about the disease presented by the media is partly responsible for perpetuating the process of stigmatization. We interviewed French psychiatric trainees and psychiatrists about their perception of schizophrenia in fictional movies and about action against stigmatization based on the cinema. Methods À descriptive cross-sectional observational survey was conducted between July and October 2016. It was based on a self- administered questionnaire sent by email. Results À total of 246 professionals participated in the study. They were young, mostly interested in cinema. Some 39.02 % of participants had the impression that schizophrenia was mentioned in at least one movie each year. Thriller, drama and horror movies were genres frequently associated with schizophrenia. For more than 80 % of respondents, this disease was recurrently associated with violence and unpredictability in movies, and/or confused with a multiple personality disorder. Movies that supported the confusion between schizophrenia and multiple personality disorders such as  Shutter Island, Black Swan or  Fight Club were very popular . Extracts from  Pi and  Clean, shaven were qualified as more realistic than the ones from A beautiful mind and Birdman. À debate about a movie with an uninitiated public was widely recognized as “useful”. Using movie scenes to teach psychiatry was considered as interesting. Discussion These results confirm a negative perception of representations of schizophrenia in cinema. Nevertheless, mental health professionals can identify realistic representations in a few movie scenes, that could be used to teach psychiatry ( cinemeducation). Cine-debates are good opportunities to fight against stigmatization and could be developed in the future.

Introducción La estigmatización de las personas con esquizofrenia sigue siendo importante en nuestra sociedad, y en parte está vinculada con las representaciones transmitidas por el cine. Hemos interrogado a médicos internos de psiquiatría y a psiquiatras franceses sobre su percepción de las representaciones cinematográficas de la esquizofrenia y sobre diferentes tipos de acciones fundadas en el cine-debate. Método Una encuesta descriptiva observacional transversal se realizó entre julio y octubre de 2016 por auto-cuestionario y ha permitido recoger 246 respuestas. Resultados La muestra de personas interrogadas reunía más bien a jóvenes profesionales cinéfilos. El 39,02 % tenía la impresión que la esquizofrenia estaba aludida en al menos una película al año, y para el 24,39 %, lo era más frecuentemente. El thriller, el drama y la película de horror eran los géneros más citados. Para más del 80 % de las respuestas, estaba muchas veces asociada a la violencia e imprevisibilidad y/o confundida con un trastorno disociativo de identidad. Películas que mantienen esta confusión tales como Shutter Island, Black Swan o Fight club eran muy populares. Una visualización de extractos aislaba escenas de Clean, Shaven y Pi como muy realistas. El cine-debate con público de todo tipo, moderado por profesionales estaba ampliamente reconocido como útil, y la utilización de extractos de películas de ficción en la enseñanza interesaba para ilustrar y dinamizar la enseñanza o discutir la estigmatización. Debate À pesar de una percepción mayoritariamente negativa de las representaciones cinematográficas de la esquizofrenia, algunas escenas muy realistas podrían ser un soporte pertinente de enseñanza, según el modelo de la cineducación. El modelo del cine-debate está llamado a desarrollarse.

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