Écritures policières coloniales et circulations impériales : le bureau de police de Port-Louis à l’isle de France (Maurice), 1766-1788

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2019

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Catherine Denys, « Écritures policières coloniales et circulations impériales : le bureau de police de Port-Louis à l’isle de France (Maurice), 1766-1788 », Revue d’histoire moderne & contemporaine, ID : 10670/1.kxwi10


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L’article invite au dialogue entre les historiographies des premiers empires coloniaux et des polices d’Ancien Régime, à travers l’étude de la police de l’isle de France (Maurice). Administrée directement par la couronne royale entre 1766 et 1790, l’isle de France était une colonie stratégique pour le contrôle des routes asiatiques. Le bureau de police, établi à Port-Louis, bénéficiait d’un personnel nombreux et a produit des écritures surabondantes, dont cinq registres-journaux conservent la trace partielle. Ces sources exceptionnelles témoignent d’une bureaucratisation croissante du métier de policier en situation coloniale. La proximité avec les écritures de la Lieutenance générale de police de Paris est flagrante, mais les modalités du transfert des pratiques administratives restent à établir, notamment en observant la police des ports. La partie visible des circulations policières impériales se limite à la continuité de la surveillance d’individus spécifiques et à l’adaptation locale de textes réglementaires en provenance de la métropole ou d’autres colonies. La notion d’Empire policier reste donc à interroger, pour la seconde moitié du xviiie siècle, en ouvrant d’autres pistes de recherche, en Inde comme aux Antilles.

This papers proposes to cross the historiographies of the first colonial Empires and of the European policing, seen from the case of the « Isle de France » (Mauritius). The Island was a French royal colony between 1766 and 1790, and hold a strategic position for the control of the trade with Asia. The police office, established in Port-Louis, had a large staff and produced superabundant writings, of which five registers kept a partial record. These exceptional archives testify to a growing bureaucratization of the profession of policeman in a colonial situation. The closeness to the writings of the General Lieutenancy of Paris police is flagrant, but the modalities of the transfer of administrative practices have yet to be established, in particular by observing the police of the ports. The visible part of the imperial police traffic is limited to the continuity of the surveillance of specific individuals and to the local adaptation of regulatory texts from the metropolis or other colonies. The notion of an Imperial police thus remains to be questioned, for the second half of the 18th century, by opening other avenues of research, in India as in the West Indies.

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