Les interventions militaires sont-elles une cause du « terrorisme » ? : De l’utilité des analyses quantitatives pour les études critiques de la sécurité

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2022

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Mathias Delori et al., « Les interventions militaires sont-elles une cause du « terrorisme » ? : De l’utilité des analyses quantitatives pour les études critiques de la sécurité », Cultures & Conflits, ID : 10670/1.l0n1s3


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Une multitude d’études quantitatives ont conclu que l’interventionnisme militaire est un facteur explicatif central du terrorisme. Pourtant, cette littérature est rarement mobilisée dans le champ des études francophones. Ce point aveugle semble découler d’une méfiance par rapport aux soubassements positivistes de ces études quantitatives et leur manque apparent de réflexivité par rapport à la notion de terrorisme. Ce texte présente l’argument selon lequel cette méfiance est en partie fondée mais qu’elle se dissipe si l’on adopte une définition nominaliste du « terrorisme ». On ne mesure pas alors le poids de l’interventionnisme militaire sur le terrorisme au sens strictement réaliste du terme – cet objet est de toute façon impossible à cerner – mais sur la genèse de ce que le discours hégémonique appelle « terrorisme », à savoir les attaques violentes des groupes non-étatiques que ce même discours qualifie de « terroristes ».

Many quantitative studies have concluded that military interventionism is a central explanatory factor of terrorism. Yet, this literature is rarely mobilized in the correlate Francophone field of security studies. This blind spot seems to take root in a distrust of the positivist underpinnings of these quantitative studies and their apparent lack of reflexivity, in particular regarding the notion of terrorism. This paper argues that this distrust is partly justified but that it dissipates if one adopts a nominalist definition of “terrorism.” One does not measure, then, the weight of military interventionism on terrorism understood in a realistic fashion – provided that it is possible to grasp terrorism in such a way – but, rather, on the genesis of what the hegemonic discourse calls “terrorism,” namely violent attacks by non-state groups which the same discourse labels as “terrorists.”

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