Le coût humain des pesticides : Comment les viticulteurs et les techniciens viticoles français font face au risque

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2009

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[VertigO] La revue électronique en sciences de l’environnement ; vol. 9 no. 3 (2009)

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Christian Nicourt et al., « Le coût humain des pesticides : Comment les viticulteurs et les techniciens viticoles français font face au risque », [VertigO] La revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10670/1.l6ox5a


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A travers un corpus de 70 entretiens réalisés auprès de viticulteurs et de conseillers viticoles en Languedoc-Roussillon, notre objectif est de comprendre pourquoi les viticulteurs ne cherchent pas à résoudre leurs incertitudes quant aux conséquences sanitaires des maux qu’ils éprouvent en utilisant des pesticides. Notre hypothèse est que c’est la seule stratégie qui s’offre à eux pour tenir leur peur à distance dans leur travail. Nous montrons d’abord qu’ils envisagent de manière ambiguë les maux qui les affectent au cours de leur travail. Puis, nous analysons leurs difficultés à préserver leur santé dans un contexte de travail contraint. Enfin, nous examinons comment des conduites de défi et un déni des situations s’articulent pour permettre la poursuite du travail. Cela, dans un contexte où la déstructuration des espaces et des temps partagés entre pairs entraîne une déliaison des collectifs, tandis que la recomposition de l’espace rural donne au regard public des effets paradoxaux. Ce qui érode les stratégies de défense des viticulteurs et ne modère pas leur usage des pesticides, mais en modifie les modalités.

Through a corpus of 70 interviews carried out with vine growers and vine advisers in Languedoc-Roussillon, our aim was to understand why the vine growers do not seek to solve their uncertainties on the medical consequences in relation to the use of pesticides. Our assumption is that it is the only strategy offered to them to control their fear in their work. First, we show that they consider in an ambiguous way the evils which affect them during their work. Second, we analyze their difficulties to preserve their health in a context of constrained work. Third, we examine how conducts of challenge and a denial of the situations are articulated to enable the continuation of their work. That, when public evaluation gives paradoxical messages, in a context of destructuration of spaces and time-sharings between vine growers, involves a racking of collectives, while rural areas are recombining. This erodes the strategies of defense of the wine growers and does not moderate their pesticides use, but modifies their methods.

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