L'ingénierie au sein du groupe Schneider (1956-1984)

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2013

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Catherine Vuillermot, « L'ingénierie au sein du groupe Schneider (1956-1984) », Entreprises et histoire, ID : 10670/1.l80a8k


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L’ingénierie n’est pas une nouveauté de l’après-Deuxième Guerre mondiale au sein du groupe Schneider. La division des travaux publics, développée par Eugène II, est déjà largement à l’international. Mais étudier les filiales spécialisées en ingénierie de 1956 à 1984 permet de suivre l’évolution de la gestion des grandes entreprises et leurs multiples transformations pour aboutir à ce qu’on nomme alors « la grande entreprise moderne » dont Schneider est précurseur. Cette activité illustre la logique de groupe – nouvelle structure de référence – d’abord avec ENSA puis avec Creusot-Loire Entreprises. La finalité porte alors plus sur l’obtention de débouchés que sur la rentabilité (à la différence d’aujourd’hui). La stratégie des filiales d’ingénierie renforce la recherche d’un marché qui sort des frontières nationales, bref ébauche la mondialisation en s’aventurant dans les anciennes colonies et dans les pays communistes : les affaires sont les affaires ! Entre industrie et tertiaire, l’ingénierie témoigne des mutations du capitalisme en s’appuyant tout d’abord sur la notion de projet (promise à un bel avenir) et aussi en développant la notion de service à la carte, base de la flexibilité. Enfin, elle traduit un changement majeur puisque l’entreprise renonce au secret des affaires pour développer une politique de communication visant à mettre en avant son expérience et ses références, phénomène qui commence à se généraliser dans les années 1970.

Engineering in the Schneider group (1956-1984)Engineering in the Schneider group is not a novelty of the post-World War II era. The Division of Public Works, developed by Eugène II Schneider, is already widely international. But studying specialized subsidiaries in engineering from 1956 to 1984 allows to monitor the management of large enterprises and their multiple transformations to achieve what was then called “the large modern enterprise” for which Schneider is a pioneer. This activity illustrates the logic of groups – a new reference – first with ENSA then with Creusot-Loire Entreprises. The aim is more about getting opportunities than about profitability (a situation completely different from today). The strategy of engineering subsidiaries strengthens a market policy that crosses national borders, venturing in the former colonies and in communist countries, because business is business! Between industry and services, engineering reflects the changes in capitalism based firstly on the concept of project (which holds a promising future) and secondly on the concept of a la carte service, a basis for flexibility. Finally, it reflects a major change since the company gives up a culture of secret to develop a communication policy to highlight its experience and references, a phenomenon that began to spread in the 1970s.

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