Jacques Dumont, professeur d’histoire à l’Université des Antilles évoque son parcours professionnel de ses débuts comme enseignant d’E.P.S. à l’entrée dans l’histoire antillaise par le sport

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25 février 2016

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Jacques Dumont et al., « Jacques Dumont, professeur d’histoire à l’Université des Antilles évoque son parcours professionnel de ses débuts comme enseignant d’E.P.S. à l’entrée dans l’histoire antillaise par le sport », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.lo331f


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L’informateur Jacques Dumont commence par évoquer un parcours atypique. Arrivé en 1985 en Guadeloupe en tant qu’enseignant d’EPS, il passe l’agrégation. Par la suite, il est détaché pour organiser la mise en place de l’UFR STAPS et une formation continue pour les enseignants d’EPS. Il reprend en parallèle des études en sciences de l’éducation et part pour Montpellier, où il souhaite se consacrer à l’étude de l’histoire dans le cadre d’un congé formation. Cela s’avérant impossible, il passe un DEA en psychologie cognitive. En 1992, il revient en Guadeloupe pour prendre un poste au SUAPS (Service universitaire des activités physiques et sportives) et commence une thèse qu’il va interrompre. En effet, son souhait de se tourner vers l’histoire est toujours présent et il passe sa maîtrise sous la direction de Danielle Bégot. Celle-ci ne pouvant diriger sa thèse, il y travaillera sous la direction de Jean-Luc Bonniol. Son profil l’amène à s’intégrer à des réseaux qui mélangent les cultures historiennes et c’est ainsi qu’il intègre le bureau du comité exécutif de l’Association des historiens de la Caraïbe (ACH), où il est membre du jury du prix Elsa Goveia. A son grand regret, il constate qu’au sein du laboratoire STAPS, les sciences sociales dont l’histoire sont marginalisées en raison de leurs différences de fondements épistémologiques avec les physiologistes. D.Bégot et Jacques de France sont ses tuteurs pour l’élaboration de l’HDR sur “Le sport : une entrée dans l’histoire antillaise” qu’il soutient en 2006 après une année de travail. Jacques Dumont souligne la différence de point de vue selon les disciplines ; en effet, si les physiologistes la considèrent comme un recueil de travaux, les historiens, eux, font preuve de plus d’exigences méthodologiques et conceptuelles. Le mémoire d’ego-histoire lui a permis de donner à son parcours individuel une cohérence que l’on ne voyait pas de prime abord et surtout de créer des liens entre différents domaines. Cette pluridisciplinarité guide les travaux de Jacques Dumont et l’oriente vers un travail historique que le grand public peut se réapproprier. En 2009, lors de la période des grèves, Jacques Dumont constate que la demande d’informations historiques de la part des Antillais croît et participe à des documentaires de vulgarisation. Son parcours pluridisciplinaire l’ayant sensibilisé à la didactique, il considère l’HDR comme un outil pédagogique permettant d’assumer ses orientations. A ce sujet, il remarque que la sociologie le passionne de plus en plus, le guide dans ses travaux et d’ailleurs il se voit surtout comme quelqu’un qui utilise l’histoire comme outil de compréhension du monde et non pas comme historien. Et pour conclure, il souligne qu’il aurait pu devenir pâtissier comme son père, car il y a une grande similitude avec l’historien qu’il voit comme un artisan qui met aussi “ la main à la pâte” et qui se situe à l’interface de nombreux champs.

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