La Guinée contemporaine entre autocratie électorale et pouvoir militaire : éléments d’une trajectoire

Résumé Fr En

Alpha Condé a pris le pouvoir en 2010, après des élections calamiteuses, marquées par une faible légitimité des institutions électorales et une ethnicisation du politique. Ce legs pesant a marqué ses mandats, aboutissant finalement au coup d’État de 2021, l’autoritarisme militaire se légitimant des échecs de l’autoritarisme électoral de Condé comme ce dernier s’était légitimé des échecs de la transition militaire qui l’avait précédé. Ces deux autoritarismes ont en commun la force qu’ils tirent de la rente minière et la persistance de l’ethnicisation du politique. Face à ces autoritarismes s’affirment des résistances, une « colère » populaire par moment encadrée et organisée par un mouvement citoyen, le Front national pour la défense de la constitution (FNDC).

Alpha Condé came to power in 2010, following calamitous elections marked by the weak legitimacy of electoral institutions and the ethnicization of politics. This heavy legacy bore on his mandates, culminating in the coup of 2021, with the new military authoritarianism drawing legitimacy from the failures of Condé’s electoral authoritarianism, just as the latter had drawn legitimacy from the failures of the military transition that preceded. What these two authoritarian regimes have in common is the strength they derive from mining revenues and the persistent ethnicization of politics. In the face of this authoritarianism, resistance and popular “anger” are asserting themselves, at times framed and organized by a social movement, the National Front for the Defense of the Constitution (FNDC).

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