2022
Cairn
Michèle Fogel, « Des mots de plus à propos des Mémoires de Marguerite de Valois », Dix-septième siècle, ID : 10670/1.lpyqc2
Des lettres de Catherine de Médicis et de ses fils sont placées en contrepoint des Mémoires de Marguerite de Valois. Ces documents de la pratique donnent un cadre politique à ce que les Mémoires rapportent des manifestations de jalousie entre frères, ou à l’égard d’Henri de Navarre. Soucieuse de la cohésion de la Maison royale, Marguerite décèle les manipulations de la reine, mais s’interdit d’exprimer le ressentiment ordinaire des épouses trompées. Une lecture réductrice, attachée aux seules intrigues intimes, a fait les premiers succès des Mémoires. Jusqu’à ce qu’un petit érudit mette face à Marguerite son réel interlocuteur, Brantôme, et l’espoir de celui-ci de la voir revendiquer la succession à la couronne de France.