Brésil : le gouvernement Bolsonaro tombe le masque

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20 janvier 2021

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Frédéric Louault, « Brésil : le gouvernement Bolsonaro tombe le masque », Archive ouverte de Sciences Po (SPIRE), ID : 10.25647/etudesduceri.252-253.04


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Le président de la République fédérative du Brésil, Jair Bolsonaro, n’a pas attendu la crise sanitaire pour tomber le masque et dévoiler son projet réactionnaire. Tant par son style que par ses pratiques politiques, il présente les principales caractéristiques d’un dirigeant néopopuliste : discours de rupture contre un ordre établi, stratégie visant à polariser la société (« eux » contre « nous »), identification d’ennemis de la nation auxquels s’opposent ses amis, communication directe avec ses soutiens via les réseaux sociaux, proximité affichée avec le peuple, mépris manifeste envers les institutions représentatives (partis politiques, Congrès). Comme dans les années 1990 avec Fernando Collor (Brésil), Carlos Menem (Argentine) ou Alberto Fujimori (Pérou), ce néopopulisme s’articule à un projet économique résolument néolibéral, atténué par quelques plans ciblés d’assistance sociale. Jair Bolsonaro y ajoute une teinte d’autoritarisme, directement inspirée des dictatures du siècle passé (régime militaire des années 1964-1985 au Brésil, dictature de Pinochet au Chili, etc.). Au-delà de ces « inspirations » historiques, il développe également des attitudes obscurantistes, dont nous avons déjà évoqué certaines manifestations dans l’édition précédente de cette publication à propos de la déforestation. L’année 2020 a confirmé cette dynamique néopopuliste et accéléré le glissement d’une régression démocratique vers une forme d’« autoritarisme compétitif », donnant raison à Georges Couffignal pour qui « la pratique populiste du pouvoir ne peut que déboucher sur une dérive autoritaire ».

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