Quelle place pour la fiction, entre le « voyage » et l’« aventure » ?

Fiche du document

Date

24 octobre 2023

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes




Citer ce document

Virginie Tellier, « Quelle place pour la fiction, entre le « voyage » et l’« aventure » ? », HAL-SHS : sciences de l'éducation, ID : 10670/1.luc4hg


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

Le programme de littérature, pour la classe de 5e, comprend une grande entrée intitulée « Le voyage et l’aventure : pourquoi aller vers l’inconnu ? ». Cette entrée invite les enseignant·e·s à faire découvrir à leurs élèves « diverses formes de récits d’aventures, fictifs ou non ». La distinction n’est pas développée, et les deux types de récits semblent devoir être convoqués conjointement ou alternativement pour répondre aux deux enjeux énumérés, un enjeu de formation morale sur les « valeurs » mises en jeu dans le voyage et les rencontres avec l’altérité, un enjeu de formation littéraire, autour de la « représentation » du voyage. Les séquences de manuel proposent, pour traiter cette grande entrée, de travailler sur des récits de voyage considérés comme authentiques (Le Livre des merveilles de Marco Polo, par exemple) et des romans d’aventures géographiques,notamment de Jules Verne. Notre propos, dans cette communication, sera de réfléchir à la pertinence de la distinction entre fiction et non- fiction pour répondre aux enjeux moraux et littéraires que présente, pour de jeunes adolescent·e·s, l’étude du genre du récit de voyage. À partir d’un corpus du xixe siècle, il s’agira d’abord de montrer que la ligne de partage entre fictif et non-fictif traverse les œuvres et ne recoupe pas les appellations génériques de « récit de voyage » et « roman d’aventures ». On s’intéressera notamment au creuset queconstitue la presse, où voisinent fiction et non-fiction, pour les lecteurs et lectrices du xixe siècle. On réfléchira ensuite à la poétique du récit, selon qu’on se situe en régime fictionnel ou non-fictionnel : à partir de la catégorie aristotélicienne du « vraisemblable », on se demandera si la mise en intrigue du récit fictionnel déplace le centred’intérêt du descriptif, propre au récit de voyage, vers le narratif, propre au roman. On s’intéressera tout particulièrement au rôle du personnage dans ce déplacement. Enfin, on s’interrogera sur les valeurs mises en jeu dans la représentation de l’altérité en régime fictionnel et non-fictionnel : quelles conditions permettent-elles la rencontre avec l’altérité ? S’agit-il d’instruire le lecteur ou la lectrice ? de l’émouvoir ? de l’inviter à undécentrement ?

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en