Un Alsacien, né en 1931, raconte en s’appuyant sur une série de souvenirs imagés, sa vision de l’occupant allemand durant la Seconde Guerre mondiale

Fiche du document

Type de document
Langue
Identifiants
Relations

Ce document est lié à :
Celles qui n'ont pas écrit

Organisation

MMSH

Licences

Contrats d'utilisation signés avec les responsables du programme universitaire. , Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée



Sujets proches Fr

Enfant Enfance Progéniture

Citer ce document

André Heinrich et al., « Un Alsacien, né en 1931, raconte en s’appuyant sur une série de souvenirs imagés, sa vision de l’occupant allemand durant la Seconde Guerre mondiale », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.lunzlr


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

L’informateur est né en Alsace en 1931. Il livre ses souvenirs par images successives, sans pouvoir toujours établir de liens, la peur est le sentiment dominant et le terme d’atrocité est récurrent. Son premier souvenir remonte à ses 8 ans : c’est la déclaration de la guerre et ses grandes vacances sont écourtées. Durant son enfance, il est marqué par des histoires atroces que l’on raconte au sujet des Allemands, renforcées par les illustrations des journaux, comme celle des bonbons empoisonnés que les Allemands distribueraient aux enfants. Il se souvient tout particulièrement de l’épisode de la débâcle durant laquelle sa famille a dû fuir. Des Basses Vosges ils arrivent jusque dans l’Ain, dans un petit village appelé Curciat-Dongalon, où ils trouvent refuge dans une famille. L’informateur ne se souvient pas combien de temps il y sont restés ni comment ils sont revenus. Toujours est-il qu’ils n’ont pas pu aller plus loin car la région était déjà encerclée. A leur retour en Alsace, la famille est ébranlée par l’arrivée d’un officier allemand qui s’installe chez eux. Pour finir ils s’estiment heureux car il fait preuve de respect. Lorsqu’il était en pension, l’informateur se souvient qu’il faisait le mur avec d’autres enfants pour jouer des tours aux Allemands : une fois ils ont même réussi à s’emparer du drapeau de la Kommandantur. Durant cette période, il connaît des conditions de vie difficiles en raison des restrictions. Une période qu’il se souvient avec plus de légèreté est l’occupation italienne ; les Italiens étant appréciés pour leur joie de vivre et leur frivolité. En 1943, il est impliqué dans des opérations de Résistance par son père, qui, selon sa mère, fréquente des groupes qu’elle qualifie de "terroristes". Lors de la deuxième expédition ils sont arrêtés par la gendarmerie alors qu’ils viennent de convoyer de nuit deux hommes et une caisse dans la commune de Vittel. Ils sont interrogés violemment. Cet épisode laisse chez l’informateur un état de peur permanent. Un épisode traumatisant se déroule de nouveau avec un officier SS, venu réquisitionner leur voiture. Son père l’avait mise en panne pour les en empêcher, l’officier en colère tire avec son arme à feu : les enfants croyant leur père mort, fuient à toutes jambes. L’informateur alterne avec un épisode plus cocasse, qui aurait pu mal tourner, d’une couturière qui laisse envoler par la fenêtre une étoile du drapeau américain : l’étoile atterrit sur le casque d’un officier allemand. Il passe alors à l’image atroce de l’arrivée au village du premier prisonnier allemand, littéralement livré à la foule et frappé à coups de sabots. Il termine par l’image positive de la Libération par les chars américains.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en