De quoi le care est-il le nom ?

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Selon l’auteure, philosophe et psychanalyste, l’émergence contemporaine du courant du care a une signification plus large que l’exigence de revalorisation du « prendre soin » et de l’aide aux personnes, ainsi que des professions qui leur sont liées. En opérant une lecture critique de l’analyse par Freud de la culture et en s’appuyant sur celle du juriste suisse Jacob Bachofen sur le « droit maternel », l’auteure montre que l’appel au care traduit un changement civilisationnel en cours qui balaie les vestiges de la domination patriarcale subsistant dans les démocraties avancées. Elle se demande si la notion de care ne pourrait pas aider la psychanalyse à se dégager elle-même de cette configuration hiérarchique et à dépasser, au plan théorique et pratique, un certain évitement du maternel qui persiste dans son domaine, en dépit des avancées analytiques postfreudiennes.

According to the author, a philosopher and psychoanalyst, the recent advent of the movement of “care” has a broader significance than the demand for a reappraisal of “taking care of” and helping people, as well as the professions associated with these activities. By adopting a critical reading of Freud’s analysis of culture and drawing on that of the Swiss jurist Johann Jakob Bachofen on “mother right” Agnès Antoine shows that the demand for care is an expression of an unfolding civilizational change, which is chipping away at the remaining vestiges of patriarchal domination in advanced democracies. She examines whether the notion of care could help psychoanalysis to free itself from this hierarchical configuration and to overcome, on a theoretical and practical level, a certain shunning of the maternal that persists in the field, despite post-Freudian analytic advances.

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