"Brochette de Putes": failed counter-appropriation "Brochette de Putes": une contre-appropriation manquée En Fr

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17 avril 2024

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Jordan Fraser Emery, « "Brochette de Putes": une contre-appropriation manquée », HAL-SHS : sciences de l'information, de la communication et des bibliothèques, ID : 10670/1.m1rpq7


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Résumé En Fr

On 14 November 2022, the Jacob-Bellecombette campus of the Université Savoie Mont Blanc was targeted by offensive tags targeting women on several of its walls. This act of discrimination and misogyny sparked outrage within the university community and was quickly covered by the press. Despite the aims of the activist collective ‘Brochette de Putes’, the action failed to achieve its objective. By attempting to highlight the abusive messages received online, the collective reproduced the verbal violence present on social networks in the university environment. Although the initiative was intended to reappropriate offensive words, it failed to transform their pejorative meaning. The action was neither collectively accepted nor perceived as an act of reparation and resistance by the university community. To analyse this action, it is necessary to explore its mediatisation and the experience it offers, considering its scripto-visual, political, corporeal, digital and spatial aspects. The concept of gender is mobilised to understand this attempt to counter-appropriate discriminatory discourse online. On rereading my argument and the title of my presentation, it seems more appropriate to speak of a failed 'recontextualisation' - which has more to do with the public's reception - than of a 'counter-appropriation', which has more to do with the collective's approach and lived experience.

Le 14 novembre 2022, le campus Jacob-Bellecombette de l’Université Savoie Mont Blanc est marqué par des tags injurieux visant les femmes sur plusieurs de ses murs. Cette manifestation de discrimination et de misogynie suscite l'indignation au sein de la communauté universitaire et est rapidement relayée par la presse. Malgré les intentions du collectif militant "Brochette de Putes", cette action ne parvient pas à atteindre son objectif. En tentant de mettre en lumière les messages injurieux reçus en ligne, le collectif reproduit dans l'espace universitaire la violence verbale présente sur les réseaux sociaux. Cette initiative, bien que voulue comme une réappropriation des mots blessants, échoue à transformer leur sens péjoratif. L'action n'est ni acceptée collectivement ni perçue comme un acte de réparation et de résistance par la communauté universitaire. Pour analyser cette action, il est nécessaire d'explorer sa médiatisation et l'expérience qu'elle propose, en considérant ses aspects scripto-visuels, politiques, corporels, numériques et spatiaux. Le concept de genre est mobilisé pour comprendre cette tentative de contre-appropriation des discours discriminatoires en ligne. À la relecture de mon argumentation et du titre de ma présentation, il me semble davantage pertinent de parler d’une « recontextualisation » manquée - qui concerne davantage la réception par le public, que d’une « contre-appropriation » qui concerne davantage la démarche et le vécu dudit collectif.

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