Choisir la césarienne : une pratique où convergent habitus de classe et intérêts médicaux

Résumé Fr En

Dans un contexte d’interrogation de la pertinence des pratiques autour de l’accouchement, nous analysons le choix de la césarienne comme produit des rapports de classe et de l’offre médicale. Par une enquête qualitative dans une maternité privée de type 1 accueillant une clientèle très aisée, et pratiquant la césarienne à des taux élevés, nous explorerons les logiques professionnelles et les logiques de classe qui contribuent à rendre compte de l’offre et de la demande de césarienne. L’article analyse les conditions sociales de possibilité d’une préférence pour la césarienne, du côté des femmes comme du côté des obstétricien·ne·s, et rend compte des modalités du choix de la césarienne par les femmes et de ses modalités de légitimation, par les obstétricien.ne.s, lorsqu’elle est pratiquée en dehors des critères définis par les recommandations médicales nationales.

With the relevance of birth-related practices coming under increasing scrutiny, we analyse the choice of a caesarean as a result of class relationships and the medical offering. Through a qualitative survey in a type-one private maternity ward for affluent clients practicing a high rate of caesarean births, this article explores occupational and class-related approaches that serve to assess caesarean supply and demand. It analysis the social conditions behind the possibility of a preference for caesarean births, on the part of women and obstetricians alike, and examines the procedures used by women when choosing a caesarean and the procedures of legitimisation used by obstetricians when caesareans are practiced outside of the criteria established by national medical recommendations.