19 mai 2011
Rodrigo Pardo et al., « Genre et pratique sportive chez les lycéens de Rennes. L'origine ethnique est-elle un facteur de vulnérabilité ? », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.mgvue0
Les enquêtes nationales et internationales sur l’activité physique et le sport (APS) indiquent un fait : le niveau de la pratique des activités physiques et sportives chez les jeunes est différent selon le sexe, où les femmes adolescentes pratiquent moins d’APS que les garçons. Cependant, est-ce que ces niveaux de pratique sont les mêmes pour ce qui concerne l’origine ethnique ? Existe-t-il des différences entre les élèves (ou leurs parents) qui ont vécu en France métropolitaine et ceux avec une origine ethnique différente ? Est-ce que l’origine ethnique s’avère un facteur de vulnérabilité pour la pratique d’APS ?16 lycées de Rennes et sa métropole (à savoir, 11 généraux et 5 professionnels) ont participé à cette étude. Un total de 4.771 élèves âgées de 16 à 20 ans ont participé, remplissant un questionnaire ultérieurement analysé avec Sphinx Lexica ®. Le test Chi2 a été mené afin de trouver des différences entre le genre et l’origine ethnique (p => 0,05).Les résultats révèlent des différences significatives concernant le genre chez les lycéens de Rennes. Concrètement, 74,3% des garçons pratiquent au moins une APS par rapport à 52,2% des filles. D’autre part, 43,8% des filles ne pratiquent aucune APS tandis que seulement 25,7% des garçons sont physiquement inactifs. En regardant l’origine ethnique, il n’y avait pas de différence significative entre les élèves garçons nés en France Métropolitaine ainsi que leurs parents (groupe 1), et les élèves de sexe masculin qui sont nés hors France métropolitaine ou, au moins, un de leurs parents (groupe 2) en relation à la pratique d’APS. Concrètement, 74,8% du groupe 1 des élèves garçons et 73,5% du 2ème groupe d’étudiants pratiquent au moins un sport en plus des enseignements d’Éducation Physique et Sportive. Les résultats rencontrés chez les non-pratiquants sont très similaires car 25,2% du groupe 1 des garçons et 26,5% du 2ème groupe d’élèves garçons ont déclaré ne pratiquer aucune APS. Néanmoins, des différences significatives on été observées en fonction de l’origine ethnique chez les filles. Plus précisément, 58,8% du groupe 1 d’élèves de sexe féminin font de l’APS en comparaison avec le 49,8 des élèves filles du 2ème groupe. Par rapport aux élèves non-pratiquantes, les différences sont également remarquables puisque 41,5% du 1er groupe de sexe féminin ne pratique d’APS alors que 50,2% restent physiquement inactives.