Karine Chevalier, « De Falstfaff à F for Fake, de Shakespeare à Welles : les puissances du faux et la mort de l’auteur en question », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.mhbpnd
Orson Welles a toujours été associé à Shakespeare, dès ses premiers pas sur scène jusqu’à ses adaptations cinématographiques. Le personnage de Falstaff est notamment appréhendé comme son double. Avec son dernier film F for Fake (1975), l’intertextualité shakespearienne semble moins évidente. Nous nous proposons pourtant d’analyser ce dialogue et la dialectique du vrai et du faux, de l’original et de la copie. Ne pourrait-on lire dans F for Fake un hommage à Falstaff, aux faussaires et autres illusionnistes, et finalement un miroir de Welles? De F for Fake à F for Falstaff, ce film-essai questionne la mort de l’auteur et les puissances du faux. Ce testament artistique s’amuse de la différenciation entre les hommes et les mythes, les vérités et les mensonges.