2011
Cairn
Thierry Jandrok, « Transfinitude et mort dans les FPS », Études sur la mort, ID : 10670/1.mmyai3
Jouer aux jeux vidéo, et en particulier au jeu à la première personne, n’est pas sans risque pour la subjectivité. Cette activité engage totalement la subjectivité dans un discours cybernétique dont les effets sur la personnalité peuvent être dévastateurs. Les effets d’accoutumance sont rapides et installent le joueur dans une autre dimension de l’être. Une fois intégré dans la structure du jeu, l’économie psychique se désagrège et perd ses repères quotidiens. Le sujet est absorbé par la matrice du jeu. Au fur et mesure de sa progression et de l’addition de ses meurtres, quelque chose de la mort s’installe dans ses processus cognitif. La virtualité prend corps et le sujet se retrouve seul, fragilisé dans sa capacité à entrer en relation avec autrui. Lorsque la spécularité se joue dans le meurtre, quelles possibilités reste-t-il à la rencontre et à l’ouverture à autrui ? Quel projets de devenir sont-ils envisageables lorsque la mort conditionne ce même devenir ?