Aux confins des paradoxes de la protection de l’enfance : Le confinement lié à la pandémie du coronavirus comme révélateur

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La pandémie mondiale du coronavirus est une crise sanitaire et sociétale majeure qui nous confronte tous, sans distinction et de façon globale, à la maladie, à la crainte de la mort et interroge l’ensemble des pratiques professionnelles.Des signifiants, donnant une interprétation confuse de la réalité se sont imposés avec fulgurance sur la scène sociétale : « confinement », « distanciation sociale », « gestes barrières », « masques », « gels hydro-alcooliques », imposant de nouvelles règles sociales comme impératives. Des injonctions sanitaires bouleversent nos habitudes et nos repères les plus fondamentaux dans une temporalité hésitante et indéfinie. Des incertitudes contradictoires ont été assénées par des experts à longueur de journée, dans l’immédiateté des chaines d’information continue, provoquant au mieux une anxiété diffuse parmi la population. Des pratiques professionnelles ont émergé, avec l’apparition de techniques numériques qui se sont révélées indispensables à la continuité de l’enseignement, ou de soins psychologiques.Nous questionnons ici, les effets dans le champ de la protection de l’enfance de cette crise sanitaire sans précédent, mais aussi des décisions politiques face à la complexité de l’organisation de la protection de l’enfance faisant intervenir de multiples acteurs, effets qui nous sont apparus comme paradoxaux pendant la durée du premier confinement et dont il faudra ensuite analyser les effets d’après-coup dans les mois à venir.

The global coronavirus pandemic is a major sanitary and societal crisis that confronts us all, indiscriminately and globally, with disease, fear of death and questions all professional practices.Signifiers, giving a confused interpretation of reality have imposed themselves with fulgurating force on the societal scene: “confinement”, “social distancing”, “barrier gestures”, “masks”, “hydro-alcoholic gels”. Imposing new social rules as imperatives. Sanitary injunctions upsetting our habits and our most fundamental points of reference in a hesitant and indefinite temporality. Contradictory uncertainties have been assailed by experts all day long, in the immediacy of continuous information channels, provoking at best a diffuse anxiety among the population.Professional practices have emerged, with the appearance of digital techniques that have proved indispensable to the continuity of teaching, or psychological care.We question here the effects in the field of child protection of this unprecedented health crisis, but also the political decisions faced with the complexity of the organization of child protection involving multiple actors. Effects that appeared paradoxical to us during the first confinement and whose after-effects will have to be analyzed in the months to come.