17 juin 2016
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Enquête ethnologique sur Les "nouveaux luthiers". Renaissance d'un métier
Signature de contrats d'utilisation des entretiens en cours.
Pierre Barthel et al., « De Crémone à Paris. Itinéraire d’un luthier aux aspirations internationales », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.mu92hd
Dans les années 1970, après avoir vu un documentaire sur la lutherie, Pierre Barthel décide de commencer une formation de luthier ; il a alors 18 ans. N’étant pas admissible à l’école de lutherie de Mirecourt à cause de son âge, il se tourne vers l’Italie où se trouve l’école de Crémone. Ainsi, en 1974, il découvre l’apprentissage de la lutherie en compagnie d’une vingtaine d’élèves de nationalités différentes. Sa formation va durer 5 ans mais sera perturbée par un conflit avec le groupement des luthiers français qui voit d’un mauvais oeil le succès de l’école de Crémone auprès des Français. Lorsqu’il rentre en France, il se trouve confronté à une difficulté, trouver une place chez un luthier n’est pas facile et il décide de s’établir à son compte dans la fabrication d’instruments neufs et dans la restauration. Il contribuera également à la création d’une association professionnelle alternative, l’ALADFI (Association des Luthiers et Archetiers pour le Développement de la Facture Instrumentale). Il voyage beaucoup afin de parfaire ses connaissances, découvrir des instruments.Selon Pierre Barthel, un changement se produit après les années 1970. En effet, la lutherie était l’apanage de l'école de Mirecourt qui se montrait peu ouverte sur le monde extérieur. Avec l'arrivée des nouveaux luthiers, l’entraide, l’échange de procédés, de savoir-faire sont devenus des pratiques courantes qui placent le plaisir avant la réussite.