1 février 2023
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.3197/096327122X16452897197711
Damien Jérôme Albert Bazin et al., « L'écologie de la peur et le changement climatique : Un point de vue pragmatique », HAL-SHS : économie et finance, ID : 10.3197/096327122X16452897197711
L'écologie de la peur est devenue une rhétorique courante dans les efforts visant à soutenir l'atténuation du changement climatique. La thèse de l'effondrement est une version extrême, affirmant l'effondrement inévitable du monde. La peur devient alors l'émotion ultime pour inciter à l'action. Dans cet article, en s'appuyant sur les travaux du pragmatiste John Dewey, nous montrons que la peur est une émotion ambiguë. Dewey a mis l'accent sur la qualité d'une émotion. En suivant son raisonnement, cet article établit une distinction entre la peur intense et la peur modérée. La peur intense annihile l'action, tandis que la peur modérée remplit les conditions d'une émotion de qualité (au sens de Dewey), qui permet l'action. Pour cette raison, la thèse de l'effondrement doit être rejetée, tandis qu'une écologie de la peur, s'appuyant sur la peur modérée, peut être maintenue.