L’impact des facteurs taphonomiques sur la connaissance du Paléolithique supérieur ancien du Bassin parisien

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2013

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Sylvain Soriano, « L’impact des facteurs taphonomiques sur la connaissance du Paléolithique supérieur ancien du Bassin parisien », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.mwgez4


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Résumé Fr

Chercher à estimer l’écart entre les vestiges que les hommes du passé ont abandonnés, témoins de leurs activités, et ce qui nous en est parvenu est une préoccupation partagée par tous les archéologues. Les divers filtres, qu’ils soient liés aux processus géologiques mis en jeu depuis l’abandon des vestiges ou encore à nos propres démarches d’investigation, contribuent à tronquer les données originelles. Se dessine en arrière-plan la question de la représentativité des données qui nous sont accessibles. Ce que je propose ici est une interrogation de portée taphonomique sur les données collectées dans le cadre du programme collectif de recherche (PCR) sur le Paléolithique supérieur ancien du Bassin parisien. On ne peut en effet considérer a priori que les données dont nous disposons renvoient une image fidèle et proportionnée du peuplement de la région pendant cette période. Ce serait admettre implicitement que les filtres ont agi de façon homogène, tant spatialement que chronologiquement. Cette interrogation est d’autant plus justifiée qu’il a généralement été considéré que le peuplement du Bassin parisien pendant les phases anciennes du Paléolithique supérieur était discontinu et inféodé à des oscillations climatiques favorables. Une telle interprétation revient à admettre de facto que les hiatus d’occupation sont bien réels et non la conséquence de facteurs taphonomiques. Je mettrai à profit des comparaisons avec le Paléolithique moyen du Nord-Ouest européen pour montrer qu’à une période déterminée peuventparfois être associées des fenêtres de conservation très étroites, propres à la nature, à la dynamique et à l’extension des dépôts sédimentaires à même de fossiliser les occupations. Une comparaison du contexte géomorphologique des occupations du Paléolithique supérieur ancien du bassin de la Seine avec celui du Magdalénien supérieur, période de référence par le nombre et la qualité des sites connus, met en évidence des différences significatives entre ces deux périodes. Une discussion sur cette base souligne les probables déformations taphonomiques des enregistrements archéologiques pour le Paléolithique supérieur ancien, qui sont liées aux variations des dynamiques sédimentairesglobales et régionales. À ces facteurs intrinsèques, propres à l’enregistrement archéologique, peuvent aussi se superposer des facteurs extrinsèques, liés à nos méthodes de recherche et d’acquisition des données. L’hétérogénéité géographique des sources d’information mises en oeuvre (fouilles, prospections, musées) paraît ainsi avoir contribué à une représentation spatiale des données fortement biaisée.

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