The relationships between France and Kenya in long distance running : a particular postcolonial process Les relations franco-kényanes dans les courses de fond (1960-2021) : un processus postcolonial particulier En Fr

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23 novembre 2021

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Cyril Thomas, « Les relations franco-kényanes dans les courses de fond (1960-2021) : un processus postcolonial particulier », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.n1qs7p


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Résumé En Fr

Starting from the observation of the domination of Kenyan athletes in many French road and cross-country races since the 1990s, this study aims to interrogate the relations between French and Kenyan institutions and individual actors in athletics from a socio-historical perspective within the field of postcolonial studies. While it is indisputable that France and Kenya are postcolonial states, given their respective former status as metropole and colony, applying this qualifier to their relationship seems less conventional, Kenya being a former British colony. The purpose of this study is nevertheless to show through a socio-historical approach that despite the absence of colonial links between the two countries, Franco-Kenyan relations in athletics are part of a post-colonial process. After the first correspondence between the French and Kenyan athletics federations in the 1960s, the initially very vertical relationship tends to become more balanced as Kenyan successes occur in the period following the independence of the young African state. As a sporting domination, The Kenyan successes are largely subject to a persistent racialising and/or environmentalist reading by the French press and federal officials. In the 1990s, the Franco-Kenyan relationship became more individualised as athletics became more professional and a very liberal and potentially lucrative road racing market developed. The interdependence that characterises this individualisation generates situations of vulnerability and leads the different actors and institutions that manage athletics to adapt, modifying the organisation of the athletics market in France as well as in Kenya. At the origin of new forms of vulnerability, these transformations lead to a reconfiguration of the Franco-Kenyan relationship at the institutional level in the current period.

Partant du constat de la domination des athlètes kényan·e·s sur de nombreux·ses courses sur route et cross-country français·e·s depuis les années 1990, cette étude vise à interroger les relations entre les institutions et les acteurs individuels français·e·s et kényan·e·s en athlétisme selon une perspective socio-historique s’inscrivant dans le champ des postcolonial studies. S’il est indiscutable que la France et le Kenya sont des États postcoloniaux, eu égard à leurs anciens statuts respectifs de métropole et de colonie, appliquer ce qualificatif à leur relation semble moins conventionnel, le Kenya étant une ancienne colonie britannique. L’objet de cette étude est néanmoins de montrer à travers une approche socio-historique que malgré l’absence de liens coloniaux entre les deux pays, les relations franco-kényanes en athlétisme s’inscrivent dans un processus postcolonial. Après les premières correspondances entre les fédérations d’athlétisme française et kényane dans les années 1960, la relation au départ très vertical tend à s’équilibrer à mesure des succès kényans intervenant dans la période suivant l’indépendance du jeune État africain. S’imposant comme une domination sportive, ces succès sont largement soumis à une lecture racialisante et/ou environnementaliste persistante, émanant de la presse comme des responsables fédéraux français·e·s. Dans les années 1990, la relation franco-kényane s’individualise, tandis que l’athlétisme se professionnalise et que se développe un marché des courses sur route très libéral et potentiellement rémunérateur. Génératrice de situations de vulnérabilités, l’interdépendance qui caractérise cette individualisation amène les différents acteurs et les institutions encadrant l’athlétisme à s’adapter, modifiant l’organisation du marché athlétique en France comme au Kenya. A l’origine de nouvelles formes de vulnérabilités, ces transformations amènent à une reconfiguration de la relation franco-kényane au niveau institutionnel dans la période actuelle.

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