Writing practices in public transportation in Maputo: a circulation of power and knowledge Le Mozambique des transports messagers : pouvoirs et savoirs des écritures exposées à Maputo En Fr

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1 décembre 2018

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Cesar Cumbe, « Le Mozambique des transports messagers : pouvoirs et savoirs des écritures exposées à Maputo », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.n2wajz


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Résumé En Fr

In this paper, we will focus on the spontaneous use of free writing on modes of transportation in Mozambique, paying particular attention to those in the capital city, Maputo which represents 57.1% of the total number of vehicles circulating in Mozambique. Our corpus includes private vehicles, trucks, collective taxis. These modes of transportation are discursive spaces, in which ordinary citizens can express themselves without inhibition, giving a particular human dimension to the city. Transportation in Mozambique plays a double role: to allow people and goods to circulate freely, but also to allow languages and uncensored citizens’ voices to circulate freely. These discursive mobile spaces provide insights into social life: scenes of everyday life are featured, but also popular proverbs, or representations on a variety of themes (politics, family, tradition, poverty…). Examining these circulating discourses in Maputo reveals aspects of the contemporary history of the city and of the country, as told by ordinary citizens, through informal writing. It seems that, in Mozambique, urban transportation has taken over the role of the palaver tree in the village, since it has become a means of communication and transmission, a kind of social connection, a way to act and exist.

Dans le présent article, nous nous intéressons à l’usage spontané de l’expression écrite libre sur les transports au Mozambique avec une attention particulière pour ceux circulant dans la capitale. En effet, Maputo (ville et province) détient à elle seule 57,1 % du nombre total de véhicules circulant au Mozambique. Le corpus des transports messagers de notre terrain comprend : véhicules légers, camions, ou encore taxi-collectifs. Ces transports intelligents s’affirment comme des espaces discursifs décomplexés et formes d’expression populaire humanisant la ville. Ils véhiculent sous forme de texte plurilingues, de multiples messages écrits par des citoyens ordinaires. Les transports du Mozambique jouent un double rôle : la libre circulation des personnes et biens et la libre circulation des langues et de la parole citoyenne sans censure. Ainsi, les transports messagers du Mozambique donnent à lire et à voir différents faits de société, des scènes de vie (autour de thématiques comme la politique, la famille, l’amour, la tradition ou la pauvreté…). Pour peu qu’on prête le regard sur les transports messagers circulant à Maputo, on découvre l’histoire contemporaine de la ville et celle du pays contées par le citoyen ordinaire à travers l’écrit informel. Autant reconnaître qu’au Mozambique, le transport en ville a pris le relais de l’arbre à palabres au village, puisqu’il est devenu un moyen de communication, un lieu de transmission, une forme de lien social, une façon d’agir et d’exister. .

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