Les rois, les évêques et les cathédrales de Narbonne, de Toulouse et de Rodez

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1995

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Christian Freigang, « Les rois, les évêques et les cathédrales de Narbonne, de Toulouse et de Rodez », Cahiers de Fanjeaux, ID : 10670/1.n9dhn9


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Résumé En Fr

The analysis concerning the organisation of fabrics and the person-nality of the cathedrals commenders of Narbonne, Toulouse and Rodez shows that the royal administration did not play any part in the construction of these churches from 1270 onwards. The usual interpretation on the significance of these architectures, firmly inspired by northerner models, as the symbol of the annexation of Languedoc by the crown or a place dedicated to the royal cult, has to be revised. The cathedral clergy remained, at a regional level, a very important temporal lord. Quarrels with the royal administration, resulting from this statute, prove that the clergy cannot be considered as the king’s representative. Consequently, contemporaries could not identify these big ecclesiastical projects with the architecture of the king. The financial commitment of prelates was certainly important ; the interventions of Gui Fouquois in Narbonne could even suggest that prelates played the instigators’ part in the new constructions, instigators who contributed to the elaboration of the architectural concept. Then, the analysis of the situation in Toulouse, where sources attributed the construction of the new cathedral choir to one prelate, Bertrand de L'Isle Jourdain, show that episcopal contributions were not the product of a personnal patronage but that of the obligations imposed by canon law. Furthermore, the financial commitment of the prelates was assigned to the contraction of specific parts, especially the individual chapels, remembrance places of donators. The progress in the construction depended also, for a large part, on the efficient management of the external ressources and on the commitment of the chapter.

La considération de l’organisation des fabriques et de la personnalité des commanditaires des cathédrales de Narbonne, de Toulouse et de Rodez montre que l’administration royale ne joua aucun rôle dans la construction de ces églises, à partir de 1270 environ. L’interprétation habituelle de la signification de ces architectures, nettement inspirées par des modèles du Nord de la France, comme symbole de l’annexion du Languedoc à la couronne ou comme lieu du culte royal doit être révisée. Le clergé cathédral restait, au niveau régional, un seigneur temporel important. Les querelles avec l’administration royale, résultant de ce statut, donnent la preuve que le clergé ne peut être considéré comme représentant du roi ; en conséquence, les contemporains ne pouvaient pas identifier les grands projets ecclésiastiques comme l’architecture du roi. L’engagement des prélats dans le financement est certainement important ; les interventions de Gui Fouquois à Narbonne peuvent même suggérer que les prélats ont joué le rôle d’instigateurs des nouvelles constructions, instigateurs qui contribuaient même à l’élaboration du concept architectural. Or, l’analyse de la situation à Toulouse -où les sources historiques ont fait attribuer aux donations d’un seul prélat, Bertrand de L’Isle Jourdain, la construction du nouveau chœur de la cathédrale -montre que les contributions épiscopales ne sont pas issues d’un «mécénat » personnel, mais sont conformes aux obligations imposées par le droit ecclésiastique. En outre, le financement de la part de l’épiscopat est souvent destiné à la construction de parties spécifiques, surtout des chapelles individuelles, lieux de mémoire des donateurs. L’avancement d’une construction dépend donc également, et dans une large mesure, de l’organisation efficace des ressources extérieures et de l’engagement du chapitre.

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